Superficie :
Commune de 2963 hectares (29,6 km2).
Situation :
Demigny est situé à la limite nord du département de Saône-et-Loire, dans le triangle Beaune-Chalon-Chagny, au bord de la rivière de la Dheune, au pied des monts de la Côte d’Or et en bordure de la grande plaine bressane.
Administration actuelle :
Région : Bourgogne (26)
Département : Saône-et-Loire (71)
Arrondissement : Chalon-sur-Saône (71 100)
Canton : Chagny (71 150) et depuis 2014, Gergy (71 590)
Intercommunalité : Communauté de communes du Grand chalon
Code insee : 71 2 05 170
Code postal : 71 150
Statut(s) : commune
Administration ancienne (1789-1999) :
Souveraineté :
- 1789 : royaume de France
- 1790 : Saône-et-Loire
Département :
- 1793 : Saône-et-Loire
- 1801 : Saône-et-Loire
District : 1793, Châlons-sur-Saône [Chalon-sur-Saône]
Arrondissement : 1801, Châlons-sur-Saône [Chalon-sur-Saône]
Canton :
- 1793 : Chagny
- 1801 : Chagny
Municipalité : 1793 :Demigny
Nom(s) révisés : Pas de changement
an lI : 1793 : Demigny
Bull. des Lois : 1801 : Demigny
La paroisse sous l’Ancien Régime :
Intendance ou généralité : Bourgogne
Élection ou diocèse civil : non disponible actuellement
Subdélégation : Chalon-sur-Saône
Parlement : Bourgogne
Coutume : Bourgogne
Bailliage et recette : Chalon-sur-Saône
Diocèse religieux : Chalon-sur-Saône jusqu’en 1791 puis Autun
Vocable ou paroisse : Saint-Martial, évêque de Limoges, à la collation de l’évêque.
La cure a eu rang d’archiprêtré jusqu’en 1670. Relevant de l’archidiaconé de Chalon, il réunissait St-Martin-des-Champs, Perrey, St-Gervais-en-Vallière, Fragnes, Crissey, Fontaines, La Loyère, Sassenay, Allerey, St-Martin-en-Gâtinois, St-Loup-de-la-Salle, Demigny, Chaudenay, Chassey, Chamilly, Dennevy, Rully, Lessard-le-royal, Virey, Champforgueil, Bretenières, Gergy, Mercurey, Bellecroix, Chagny. Au-delà de 1670, Rully supplante Demigny.
Ancienne maison du Temple à La Chapelle, possession de la commanderie de Bellecroix des Hospitaliers de Saint Jean de Jérusalem à partir de 1311 ;
Dîmes en partie aux abbayes de Maizières et de Saint-Andoche d’Autun (C.O., C 2887, p. 421). Selon Guillaume Bredeault (1772), « les décimateurs étaient : Mr le curé pour un tiers ; Mr l’abbé de Maizières pour un tiers ; l’abbaye de Saint-Andoche d’Autun, dame de Merceuil, village voisin, pour l’autre tiers. La dixme se lève de quinze gerbes l’une par une très ancienne transaction. On ne paye pour la dîme de vin que vingt sept deniers ; encore ce qui vient à force de bras n’y est-il pas compris. »
Les noms anciens :
- Selon Bredeault : Deminiacum
- Selon Courtépée : Demeniacum, Duminiacum, Deminiacum
- Selon Armand-Calliat : Duminniacus, vers 1132, dans la charte de fondation de l’abbaye de Maizières (Gallia, XIV, instrumenta, n° 22, p. 239).
- Selon le dictionnaire topographique de Rigault :
Capella in comitatu Cabillonensi supra fluvium Duinam… in honore Sancti- Martialis, 877 (Charte pour Saint-Andoche d’Autun, Bibl. Ecole des Chartes, I, p. 208 ; Chaume, II, p. 1000). — Villa de Dumigniaco, 1190 (Maiz., H 54). — Parrochia de Dumenne, 1204 (Ib.). — Capella de Demigney, 1212 (Ib., H 55). — Villa de Demineyo, 1223 (Pérard, p.,??). — Territorium… de Deminie, 1294 (Maiz., H 55). — Villa de Duminiaco, 1225 (Ib.). — Parrochia de Demigneio, 1225 (Lavirotte, p. 262). — Parrochia de Dumigni, 1225 (Saint- Andoche, H 930, vidimus 1307). — Decima de Dumigne, archipresbiter Dumignei, 1233 (Maiz., H, ex-CO H 604). — archipresbiter Dumigneii, 1242 (Ib.). — Villa de Demigneyo, 1241 (Perry, pr., p. 66). — Dimigniacus, 1252 (Saint-Marcel, H 255). — Archipresbiter Dimigneii, 1253 (Maiz., H 56). — Versus Demigneum, 1281 (Cart. Eglise d’Autun, II, 142). — Daminhie, 1310 (Lavirotte, p. 262). — Migny, 1313 (Niepce, p. 241). — Demigneyum, archipresbiteratus de Diminieyo, 1320 (Longnon ; Pouillés, p.175 et 176). — Decima de Demigner, 1323 (Maiz., H 57). — Demigne, 1334 (Ib., H 58). — Demigney, 1360 (C.O., B 11538, f. 36). — Villa de Digmeygneyo, 1380 (Maiz., H 59). — Villa de Dimigneyo, alias Dumigneyo, 1436 (Saint-Andoche, H 930). — Villa de Demigniaco, 1500 (Bellecroix, H). — Demigny, 1503 (C.O., B 11730, f. 352).
Formes anciennes :
- Daminhie (Demigny)
- Demigner, Demigneyo,
- Demigniaco (Demigny)
- Digmeygneyo (Demigny)
- Dimigneii, Dimigniacus (Demigny)
- Dumenne, Dumigne, Dumigni, Dumigniaco, Duminiaco (Demigny)
- Migny (Demigny)
Toponymes de la commune de DEMIGNY :
Batard, Beauregard, Bellecroix, Bois-Bouton, Breuil, Chambey, Chapelle, Châtelet, Chazots, Cretaine, Curaine, Dombe, Folie, Fribourg, Grand-Champ, Jasouppe, Maupertuis, Moulin-de-Breuil, Moulin-du-Pasquier, Ponts-de la- Dheune, Poteaux, Rieu-Brûlé, Rion, Rivière, Rondelot, Ronge-Fer, Rue-Basse, Saint-Jacques, Tirechapt, Tronchat, Tuilerie, Vacheret, Vortoy.
Données géologiques et agronomiques :
Le village a eu jusqu’à la fin du XXe siècle une vocation essentiellement agricole et plus particulièrement viticole :
La vallée de la Dheune, constituée d’alluvions du Quaternaire, était entièrement occupée par les prairies (260 h) qui sont aujourd’hui de plus en plus souvent labourées pour la culture du maïs. Les 4 moulins (du Tronchat, du Breuil, du Pasquier, de Cissey) établis sur une dérivation de la rivière (la petite ou fausse-Dheune) ne tournent plus.
Sur le flanc de la colline parallèle à la rivière s’est établi le village qui s’étend du Chatelet à la Chapelle en passant par Rion et Vacheret. Le sol est ici constitué de sables et argiles dits de Chagny recouvrant une couche de marnes de Bresse à lignite, propices à la culture des céréales et de la vigne ; la surface de celle-ci (530 h à son apogée en 1894), n’a cessé de décroître : 323 h en 1923, 250 en 1945, 73 h en 2000, 30 en 2009, à peine 10 h en 2012. Ce vignoble a perdu l’appellation Bourgogne à partir de 2009. La culture intensive des céréales (de 600 h en 1894 à 808 h en 2000) a conduit, par l’arrachage complet des haies à la disparition de l’aspect bocager de cette commune.
Plus au sud, deux autres petites collines, entièrement boisées, au sol constitué de limons ferrugineux, délimitent, avec la précédente, deux dépressions où coulent, d’une part, le Reuil de Chambey qui alimente les étangs de Bellecroix et Vortoy, le Reuil Brulé l’étang de Porcherot et d’autre part, la Vandaine qui abreuve successivement les étangs de Batard, du Grand-Beauregard, du Petit-Beauregard (sur Lessard) et l’étang Neuf. Ces diverses retenues ont été établies dès le Moyen-Age par les moines de Maizières, les seigneurs de Demigny et les évêques de Chalon qui possèdent le château de La Salle tout proche. La surface de ces bois est restée stable au cours des siècles : 1400 h dont 500 aux Hospices de Beaune.
Par son relief, Demigny constitue une transition entre les monts de la Côte-d’Or et la grande plaine bressane. Cette commune jouit du climat du Centre de la France. Les vents prédominants sont ceux venant des directions Nord, Nord-Est (secs et froids), et Sud, Sud-Ouest (chauds et humides). Les gelées de printemps y sont assez fréquentes.
Le village est situé au croisement de la route départementale n° 19 reliant Beaune à Chalon et de la route départementale n° 62 reliant Chagny à Verdun. Le canal du centre, dans le projet initial d’Emiland Gauthey, devait traverser le territoire communal ; il n’en fut rien. De même, la ligne de chemin de fer Paris-Lyon devait passer par Demigny mais emprunta finalement le pied de la Côte jusqu’à Chagny. Le village bénéficiera néanmoins de la liaison Chagny-Dôle de 1887 à 1951. Ce sera finalement l’autoroute A6 qui contournera Demigny par sa limite Ouest sans aucun bénéfice pour la communauté.
Population :
D’une vocation autrefois essentiellement vigneronne, la commune est devenue village-dortoir pour les ouvriers et employés travaillant sur Beaune ou Chalon. La population a subi d’importantes variations : 1200 hab. en 1690, 1767 en 1851, 851 en 1975, pour remonter à 1731 en 2006, et près de 1749 en 2009 soit 59,0 hab /km². Elle se répartit le long du Grand Chemin, de la Montée-des-Poteaux et de la place de l’Église mais aussi dans les nombreux hameaux ou écarts que compte le village : Rion, Jasouppe, Breuil, Tirechapt, le Vacheret, la Chapelle, Bois-Bouton, Cretaine.
Repères historiques :
Le sol de Demigny n’a révélé à ce jour aucune trace d’occupation importante et durable au cours de l’ère préhistorique.
Ce territoire semble traversé à l’ère protohistorique (à partir de 2 000 ans avant J.-C.) par plusieurs pistes :
- Une première voie relie la vallée de la Saône et Chalon à la Haute-Seine par Beaune, Fleurey-sur-Ouche et Châtillon-sur-Seine. Considérée par MM. Chaume et Thevenot comme une voie de l’étain, elle daterait de 1 000 ans avant notre ère.
- Une deuxième voie de crête longe la rive droite de la Dheune depuis Chagny. Son ancienneté est attestée par la densité des repères toponymiques révélateurs : les terres Pétraut (substructions gallo-romaines), Saint-Jacques (hôpital routier médiéval), les Boutières, les Chazeaux (vestiges d’une importante villa gallo-romaine).
- La troisième relie Autun (Bibracte) et le Morvan au Val-de-Saône verdunois. Utilisée pour le commerce du fer dès l’âge des métaux, puis à l’époque gallo-romaine et au Moyen Age, elle prend à Demigny le nom de « Chemin des Meneurs de Fer » qui traverse Cretaine (Cresta : la crête), Chambey (Cambate : le village de la Courbe), la Chapelle, puis gagne le Millore. Ce secteur semble avoir été le siège d’une activité intense dans le domaine de la métallurgie du fer et de la poterie (Champ du Four, Bois du Four, Mine de Fer, la Pièce Potier, en l’Argilla). C’est à ce chemin très ancien que Rion doit son existence : à l’habitat gaulois succède une villa gallo-romaine assez importante.
Cette bourgade connaît un certain renouveau à l’époque féodale, après la guerre de succession de Bourgogne (1003-1015) qui oppose le roi Robert le Pieux et le comte Otte Guillaume, beau-fils du défunt duc de Bourgogne Henri le Vénérable. Le comte Hugues de Chalon, allié du roi, consolide, en effet, la ligne de défense Nord de son territoire et établit une maison forte à Réon pour remplacer le château de Mimande détruit en 1026.
Si Thiétard de Réon (1039) n’est que le gardien du château ainsi établi, Foulques I de Réon apparaît au début du Xlle siècle comme l’un des principaux féodaux du Chalonnais : il jouit des mêmes prérogatives que le comte de Chalon sur un territoire englobant Chagny, Gergy, Saint-Loup, Sassenay, Demigny, Chaudenay et Givry. Familier puis parent et conseiller des Donzy, comtes de Chalon, il fonde le 6 décembre 1132 l’abbaye de Maizières, qui joue un rôle considérable dans le développement de notre région. Les trois fils de Foulques I de Réon se partagent la seigneurie : Gauthier Sans-Terre obtient Sassenay et Givry, Foulques II, Gergy et Goeffroy, Chagny.
La réunification de la seigneurie est opérée par Gérard de Réon (mort en 1187), conseiller et ami d’Hugues III, Duc de Bourgogne. En effet, en 1166, la moitié du Comté de Chalon est confisquée à Guillaume 1er de Thiers par le roi Louis le Jeune qui la confie au duc de Bourgogne. Le fief des Réon entre alors dans la mouvance du duc, dont Gérard devient le serviteur fidèle. Sa fille, Béatrix de Réon épousera le fils cadet du duc Hugues III, Alexandre de Montaigu, qui sera l’auteur des sires de Montaigu, héritiers des Réon.
Malgré l’abandon du château de Réon dès la fin du XIIe siècle, la seigneurie ainsi constituée explique l’éclat et la fortune des Montaigu, branche cadette de la famille ducale aux XIIIe et XIlVe siècles.
Les terres des Réon semblent alors liées à la seigneurie de Gergy et passent d’Alexandre 1er de Montaigu, mort en 1205, à Gérard de Montaigu en 1222, puis à Philippe jusqu’en 1280 environ.
A la fin du XIIIe siècle, le territoire de Demigny paraît divisé en 4 fiefs :
- Le fief de Réon, possession des Montaigu.
- Breuil et Saint-Jacques sous la justice de l’Abbaye de Maizières, à la suite de nombreuses donations qu’elle a reçues des Réon.
- La Chapelle de Demigny, hameau constitué autour d’un établissement créé par les Chevaliers du Temple le long du chemin des Meneurs de Fer. Cet ordre créé en 1118, chargé de la surveillance et de la sécurité des routes, obtient toute justice sur La Chapelle en 1190. Après sa dissolution en 1311, La Chapelle est réunie à la commanderie de Bellecroix et confiée à l’ordre de Malte des Hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem.
- Le fief de Vacheret (Vaicheray, Valcherois) : en 1252, Gui de Vacheray le reçoit en fief-lige du duc Robert II. Cette famille le conservera jusqu’en 1431. Après le rattachement de la Bourgogne au royaume en 1477, le démembrement de la seigneurie ne fait que s’accentuer, plusieurs familles s’en disputant les droits de justice: les Frolois, Vienne, Marcilly, Malain, Ugny, Ferrières, Foissy, Andelot.
Du XIVe siècle au début du XVIIe siècle, d’autres familles possèdent des terres sur Jasouppe : les Bernardon, les Esmonin, les Berbis de Corcelles, les Beuvrand, qui nous ont laissé plusieurs demeures chargées d’histoire.
Peu à peu, le fief de Vacheret, où s’est établi une maison forte, finit par s’étendre à l’ensemble du village qui se trouve, à partir de 1637, pour une grande part, entre les mains d’une seule famille : les Foudras ; lesquels conservèrent cette terre jusqu’en 1839.
Monuments remarquables :
Le village comporte plusieurs édifices intéressants :
- L’église, construite entre 1460 et 1470 selon les cherches de feux, de style gothique flamboyant tardif, est inscrite à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques par arrêté du 18/06/1946. Elle renferme :
- 2 grilles de communion du XVIIIe siècle, classées au titre objet le 03/09/1979,
- une statue de Saint-Antoine en pierre de la fin du XVe classée le 04/12/1914,
- 2 verrières figurées : Saint-Joseph portant l’enfant Jésus, et l’Immaculée Conception, exécutées en 1868 par Charles Maréchal, peintre-verrier de Metz, don de Joseph Variot à la mémoire de sa femme Marie Claudine Genelot décédée le 03/11/1866 à l’âge de 36 ans, mère de Gaston Variot (1855-1930), l’un des médecins initiateurs de la puériculture, fondateur de la Goutte de Lait de Belleville.
Tout à côté, l’ancien presbytère élevé en 1747 par le curé Claude Guyotat et ses paroissiens.
Le château a été édifié en 1805 par le comte Alexandre-Henri de Foudras à son retour d’émigration. Il est inscrit MH en partie le 09/12/1983 et le 05/06/2002 pour le pressoir à roue de 1777 et le parc. Il a appartenu un temps à la famille d’industriels Guimet, dont le membre le plus éminent est sans doute Emile Guimet, grand orientaliste, artiste et musicien en même temps que chef d’industrie, et bienfaiteur de la commune de Demigny.
Un pont à 5 arches a été établi sur pilotis pour évacuer les crues de la Dheune en 1772 sur les plans de Jean-Joseph Thomas-Dumorey, ingénieur des Etats de Bourgogne.
Demigny serait le village le plus riche de France en bornes armoriées selon Pierre Grivot : Elles sont aux armes de l’Hôtel-Dieu de Beaune, de l’abbaye de Maizières, des Foudras, des Esmonin de Dampierre, et autres familles nobles ou bourgeoises possessionnées sur le territoire. L’une aux armes de l’Hôtel-Dieu de Beaune sise au lieudit les Abreuvoirs a été classée MH le 22/09/1927. L’autre, de 1540 remaniée au XVIIIème siècle, sise à la Malleroye, en la forêt domaniale des étangs est aux armes des Foudras et de l’abbaye de Maizières : elle a été classée MH le 10/10/1927.
Les de Berbis, de Beuverand, de Bernardon, Leflaive, ont aussi édifié sur le finage plusieurs demeures importantes qui viennent enrichir le patrimoine local.
Personnalités marquantes :
Gérard de Réon (????- 1187), ami et conseiller de Hugues III, duc de Bourgogne.
Oudot Molain (1382-1471), seigneur de Demigny et très riche financier du duc Philippe le Bon.
Philibert d’Ugny, évêque d’Autun de 1550 à 1557, inhumé à l’église de Demigny devant l’autel principal.
Guillaume Bredeault (1738-1817), vicaire de Demigny, érudit, collaborateur de Claude Courtépée, l’historien du Duché de Bourgogne.
Théodore de Foudras (1800-1872), romancier, spécialiste de la vénerie et chasse à courre. Un musée lui est consacré au château.
Joseph Bard (1803-1861), poète, historien spécialiste d’architecture sacrée, auteur de nombreux guides de voyage.
Jean-Baptiste Guimet (1795-1871), chimiste inventeur du Bleu Outremer, et son fils, Emile Guimet (1836-1918), industriel et savant orientaliste, fondateur du Musée des arts asiatiques à Paris.
Jules Seurre (1804-1874), sous préfet de Charolles, maire de Demigny, fondateur de la Société de secours mutuel en 1849, dont le médecin fut le Dr Eugène Gérard (1822-1903).
Gaston Variot (1855-1930), médecin des hopitaux de Paris, initiateur de la puériculture et fondateur de la Goutte de lait de Belleville.
Jacques Copeau (1879-1949), homme de lettres, directeur du théâtre du Vieux-Colombier, initiateur de la première expérience de décentralisation théâtrale en France : première représentation des Copiaus en Bourgogne le 17 mai 1925 au Vauxhall à Demigny.
François Maistre, acteur de cinéma et de télévision (le commissaire Faivre des Brigades du Tigre), naît à Demigny le 14 mai 1925 : il est le fils de Suzanne Saint-Denis (nièce de Jacques Copeau) et d’Aman Maistre, plus connu sous le pseudonyme de A. M. Julien, futur fondateur et directeur du théâtre des Nations.
Louis Gallas (1880-1944) et Auguste Besset (1855-1928), historiens locaux.
Ernest Humbert (1883-1977), horloger photographe du village (environ 300 cartes postales)
BIBLIOGRAPHIE
Bibliographie établie pour l’association « Demigny et son histoire », par Jean-François Néault :
Il existe 5 monographies générales sur Demigny, la plupart inédites :
1) La plus ancienne date de 1772, par Guillaume Bredeault ; elle fait partie du Mémoire sur plusieurs villages du Beaunois et du chalonais qu’il a rédigé pour aider Courtépée à la rédaction de sa Description générale et particulière du Duché de Bourgogne (inclus dans l’ouvrage disponible aux Archives municipales de Beaune, cote B29).
2) La seconde est due à Joseph Bard : Notice historique, archéologique et topographique sur la commune de Demigny, article qu’il remanie et étoffe de 1838 à 1855. Il la publie en 1842 dans Statistique générale des basiliques et du culte dans la ville de Lyon, puis en 1855 dans : Voyages de Saint-Loup-de-la-Salle à Chagny et de Beaune à Chalon, Timon frères, Vienne, 1855. Ces ouvrages ont été réédités en 2011 avec présentation par l’association Demigny et son Histoire.
3) Emiland Gueugnon, instituteur à Demigny de 1879 à 1894 : Monographie de Demigny, 1894, manuscrit inachevé, inédit.
4) Victor Faillant, curé de Demigny : Histoire religieuse de la paroisse de Demigny depuis le Concordat , 1905, manuscrit inédit, archives du diocèse d’Autun.
5) A.Giraud, instituteur : Monographie géographique de la commune de Demigny, 1936, manuscrit inédit.
6) René Paillard, instituteur, Monographie de la commune de Demigny, 1946, manuscrit inédit, qui reprend la précédente sur le plan géographique et la complète par une étude socio-économique.
Armand-Calliat (L). :
- « Bornes armoriées du Chalonnais », Mémoires de la Société d’Histoire et d’Archéologie de Chalon, (désormais MSHAC), tome XXVIII, 1938.
- « Nouvelles Bornes armoriées du Chalonnais », MSHAC, tome XXXV, 1958-1 959.
- « Le Chalonnais Gallo-Romain », MSHAC, tome XXVII, 1937.
- « Catalogue du Musée lapidaire de Chalon », MSHAC, tome XXXI, 1934-1935.
Bard (J.) :
- Voyages de Saint-Loup-de-la-Salle à Chagny et de Beaune à Chalon, Timon frères, Vienne, 1855.
- « Notice historique, archéologique et topographique sur la commune de Demigny » dans Statistique générale des basiliques et du culte dans la ville de Lyon.
Besset (A.) :
- « Relation sur les événements qui se passèrent dans le village de Demigny en l’année 1792 » extrait des Annales de l’Académie de Mâcon, Protat frères, 1907.
Gallas (L.) :
- Patriotes et Aristocrates. Histoire vraie des événements révolutionnaires qui se produisirent à Demigny les 27 et 29 mai 1792. Chalon, imprimerie générale et administrative, 1921.
- Entre Saône et Dheune au Moyen Age (tirage à part du Progrès de Saône-et-Loire), 1924.
- La cure et les curés de Demigny sous l’Ancien Régime (tirage à part du Progrès de Saône-et-Loire), 1925.
- Deux passages du roi Louis XIII à Chalon (tirage à part du Progrès de Saône-et-Loire), 1924.
- « L’œuvre agricole et industrielle de l’abbaye de Maizières ». Extrait du compte-rendu du Xle Congrès de l’Association bourguignonne des sociétés savantes, 13-15 mai 1934.
- Un écrivain bourguignon, Joseph Bard (1803-1861) (tirage à part du Progrès de Saône-et-Loire), 1924.
- L’ex-libris du chevalier Joseph Bard, MSHAC.
Gras (P.) :
- « Notes sur l’église de Demigny », MSHAC, tome XXIX, 1940.
- « Le Nœud routier de Chalon. Les routes d’Autun, Chagny et Beaune », MSHAC, tome XXXIV, 1956-1957.
Grivot (P.) :
- « Bornes armoriées inédites ». MSHAC, tome XXXVIII, 1964-1965.
- « Bornes armoriées du Chalonnais ». MSHAC, tome XL, 1968-1969.
Joannelle (C.) :
- « Les Seigneurs de Réon ». Extrait du compte-rendu du XIe Congrès de l’Association bourguignonne des sociétés savantes.
- « La toponymie du Verdunois », supplément au Bulletin du groupe d’études historiques de Verdun-sur-le-Doubs. N° 10, 1977.
Moingeon-Perret (G.) :
- « Le marquis de Foudras. Qui étaient les Foudras ? », Recueil des travaux du Centre Beaunois d’Études Historiques, tome 1, 1978.
Thevenot (E.) :
- « Les Voies romaines de la cité des Eduens » Revue Latomus. Vol. XCVIII, 1969.
Articles publiés par Jean-François Néault :
- « La société de secours mutuel de Demigny, des prémices de la Sécurité sociale à la défense de la République », Bulletin trimestriel n° 100 du Centre beaunois d’études historiques, septembre 2007, p. 43-46
- « Histoire de la route Beaune-Chalon par Demigny », Recueil des travaux du Centre Beaunois d’Etudes Historiques, tome 25, 2007, p. 47-90.
- « Intrus ou Réfractaire ? A propos du parcours divergent de deux curés côte-d’oriens : Louis-Henri Dubois et Guillaume Bredeault », Religion et Révolution en Côte-d’Or, 2012, cahier du Comité départemental pour l’histoire de la révolution en Côte-d’Or nouvelle série, n°4, (actes du colloque des 25 et 26 novembre 2010 à Dijon), p. 179-203.
- « Le Docteur Gaston Variot (1855-1930) », RCBEH T. 34, 2016, pp. 181-191.
Publications de l’association « Demigny et son histoire » (ADH) :
Demigny au début du siècle à travers les cartes postales, ouvrage collectif, Beaune, 1983, 66 p.
Demigny : 1789-1799. Chroniques des années révolutionnaires. ADH, Demigny, 1989, 174 p. (réédition des plaquettes de Besset et Gallas suivies de commentaires et documents inédits.)
Bulletin N°1 (le blason de Demigny, Courtépée et Bredeault, etc…), ADH, Demigny, 1997, 77 p.
Histoire de la route de Beaune à Chalon par Demigny, ADH, Demigny, 2009, 82 p. (version enrichie en illustrations).
Joseph Bard, Tome1 : Joseph Bard et ses écrits sur Demigny. Introduction, réédition de « Notice historique, archéologique et topographique sur la commune rurale de Demigny, canton de Chagny, département de Saône-et-Loire », 1842 ; suivi des extraits de « Voyages de Saint-Loup-de-la-Salle à Chagny et de Beaune à Chalon –S-S.» relatifs à Demigny ; ADH, Demigny, 2011, 68 p. au total.
Joseph Bard, Tome 2. Réédition complète de « Voyages de Saint-Loup-de-la-Salle à Chagny et de Beaune à Chalon –S-S., 1855», ADH, Demigny, 2011, 92 p.
Joseph Bard, Tome 3. Réédition de « Table générale bibliographique des ouvrages publiés par M. le chevalier Joseph Bard (de la côte d’Or) dressée en 1855 et précédée d’une biographie par Charles Aubertin », Vienne, 1855. Cet ouvrage suscita une telle polémique que nous avons jugé bon d’en rapporter les vifs échanges parus dans les journaux de Beaune et des environs. ADH, Demigny, 2011, 73 p. au total.
Gaston VARIOT, ADH, Demigny, 2012, 67 p.
Présentation générale par Jean-François NEAULT, président de l’association « Demigny et son Histoire »
Complément de bibliographie
Anonyme, Demigny au début du siècle à travers les cartes postales, Imp. Devevey, Beaune, 1983, 65 p.