Le patrimoine urbain médiéval : maisons à colombages

Toutes les périodes historiques se trouvent représentées dans le patrimoine bâti beaunois, depuis la période gallo-romaine jusqu’aux constructions les plus contemporaines. Le Moyen-âge tardif est bien représenté avec plus d’une dizaine de maisons à pans de bois – pour celles qui sont dégagées et visibles de la rue, car les vieux enduits et le secret des cours en cachent certainement beaucoup d’autres. Ce patrimoine est conservé par miracle, car il est très sensible aux intempéries et au feu. Après les grands incendies qui ont ravagé des villes entières (Bourges en 1487, Troyes en 1524), des ordonnances ont été prises dès 1560 pour limiter leur construction, interdire ce type de façade sur la rue (peut-être est-ce à la suite du grand incendie de Londres en 1666 qu’est pris édit de 1667 suivi de loi de 1791) et enduire les maisons anciennes pour protéger les vieux bois des flammes.

Le goût pour les constructions entièrement en pierre, qui s’installe à la Renaissance et perdure jusqu’au XXe siècle, les impératifs de commodité, de confort et de sécurité, aussi bien que les plans de rénovation urbaine ont amené la destruction d’une grande partie de ces constructions. Il faut donc se réjouir d’en compter autant à Beaune.

Elles sont toutes montées sur un rez-de-chaussée en pierre et quelquefois, comme rue Victor Millot, seule la façade a conservé cette structure. Ailleurs à l’inverse (rue de Lorraine) une façade de pierre a été littéralement plaquée sur le bâti en pans de bois. La plus importante est incontestablement celle qui fait l’angle de la rue Thiers et de la rue d’Alsace. La plus insolite est l’appareillage de la cour de l’Hôtel de Saulx (souvent ouverte), où les bois portent d’étranges dessins de couleur noire.

Nous incitons les promeneurs à les découvrir.

 

 

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