Corcelles-les-Arts 21190

Cette commune située à quelques kilomètres au sud de Beaune, est essentiellement agricole. Elle porte un nom très courant en France, du fait même de son origine latine, cortem , du latin classique cohortem, passé du sens de « groupe de soldats , cohorte » à celui de « domaine », la « cour ». Le suffixe « cella » désigne en latin romain une petite exploitation agricole. Le nom accolé, Arts, fut longtemps écrit Ars (L. Gandelot, dans son Histoire de Beaune et de ses antiquités, imprimée en 1772, parle de Corcelles les Ars ou les Arcis) et peut faire penser à un incendie ayant laissé des traces dans les mémoires. La commune compte 452 habitants au recensement de 2018.

Une grande villa éduenne puis gallo-romaine a été mise à jour sur le finage de la commune et en partie fouillée. La richesse du terroir, tant en production agricole qu’en vin (les gamay à fort rendement) ont très tôt suscité l’intérêt des grandes familles locales qui y s’y sont installées.

Les Châteaux

La richesse patrimoniale de la commune réside dans ses deux châteaux, fort bien conservés :

Le château médiéval, édifié aux XV° et XVI° siècles (il fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis 1976). Des familles bien implantées à Beaune sont seigneurs de Corcelles et possèdent le château à partir du XIIème siècle : les Ferrière, (l’église conserve la pierre tombale de Jean de Ferrière, mort en 1492), et les Berbis à partir du XVIII° siècle.

Le château de Masse est édifié à l’emplacement d’un ancien château ruiné. Dès le XV° siècle, il est possédé par une famille beaunoise, les Loppin qui sont d’abord des bourgeois avant d’accéder à la noblesse de robe et d’Eglise, dans la seconde moitié du XVII° s. Exploité et habité sans interruption, c’est aujourd’hui un domaine viticole.
Avant le phylloxéra, le finage de Corcelles comportait une part importante de vignes, plantées en gamay, appartenant notamment au domaine de Masse dont le château comporte encore une grande construction à usage de chai.

Le Monument aux Morts 1914-1918

Le monument est installé Place des Marronniers, il mesure 2.90 m. de hauteur.

Description : ensemble constitué d’un obélisque posé sur un socle de calcaire lisse, sur lequel figurent les noms des victimes. L’obélisque, souligné d’une gorge dans sa parte supérieure, porte une Croix de guerre sculptée. L’ensemble repose sur une terrasse gravillonnée, entourée d’une grille simple.

Inscriptions : A NOS ENFANTS MORTS POUR LA PATRIE

BONNARDOT Eugène, BONNARDOT François, CESSOT Louis, CHARLES Eugène, CHARY Louis, LAVOINE Albert, CASTEL Léon, LIGER Louis, MICHELET Louis, NOIZE Pierre, PAQUELIN Jean-Baptiste, VILLIERS Victor, CHARRY Pierre, DAMOISEAU Auguste, DECOMBET Félix, HUGUENIN Alphonse, MOUQUIN Louis. Le dernier nom, LATOUR Pierre, porte la date 1951.

A l’église paroissiale figure une plaque de marbre blanc ornée d’une croix latine sur laquelle sont gravés : AUX ENFANTS DE CORCELLES-LES-ARTS MORTS POUR LA FRANCE. Il porte 13 noms qui ne coïncident pas entièrement aux inscriptions du monument : F. BONNARDOT, E. BONNARDOT, A. HUGUENIN, L. CHARRY, J.-B. PAQUELIN, F. DECOMBET, L. MOUQUIN, A. DAMOISEAU, E. CHARLES, V. VILLIERS, P. NOIZE, L. CESSOT, A. CHARRY, tous morts entre 1914 et 1918.

Croix mémorielle de Masse

Masse ne possède pas de monument à proprement dit, mais une croix de mission, érigée en 1826 place des Sauvous, est honorée en souvenir des enfants du hameau tombés au Champ d’honneur, encadrée de deux drapeaux tricolores. Mais aucun nom ni inscription mémorielle ne figure sur le socle qui est orné des figures de Marie, St Jean et Ste Marie-Madeleine.

Enquête réalisée par S. Dollinger et Y. Darcy, 2005-2007.

%d blogueurs aiment cette page :